"Én dolgozni akarok" EMLÉKPAD. József Attila 1905-1936

 dolgozni akarok Jozsef Attila 1905-1937

vendredi 8 juillet 2011

József Attila 60 verse franciaul. Egy szép csokor a tiszteletére.

60 vers franciául. Egy szép csokor.

Kedves barátom Tebinfea.

Köszönöm szépen, a sok szép verset franciául.

60 poèmes en français. Une beau bouquet.

Mon cher ami Tebinfea.

Merci beaucoup les nombreux magnifiques poèmes en français.





József Attila első sírhelyének felirata




jeudi 7 juillet 2011

Maman.

SOCIALISTES

SOCIALISTES (SZOCIALISTÁK)

 

A bas le capitalisme, aux travailleurs du pain et le pouvoir!

 Nous pataugeons dans l'eau sale du capital. L'arme bien-aimée

sur l'aine nous bat.

Irrite, irrite-nous tous sans cesse, ah, chére arme!

Remets-nous sans cesse en mémoire qu'au hasard, sans lutte,

on ne peut emporter la victoire.

Nous allons notre pas, nous sonunes forts, nous avons des armées

de vivants et de morts.

Des   fosses de terrassiers, des caves, des mines nous arrivons

pour  tenir conseil sur la colline.

Les temps  souléve les brouillards, on voit s'éclairer la montagne.  

souléve les brouillards, le temps dont nous portons  la charge

 Avec lutte et la misére qui nous gagne,

Avec  pain moisi avant que I'ouvrier entame,

Avec  patates pourries avant qu'il les mit sur la flamme,

Avec lait qui tourne avant d'emplir sa jatte,

Et la basier prostitué avant que son coeur puisse en battre,

Avex une maison qui tombe en ruine avant qu'il y pénétre, ,

Avec le vetement qui tombe en loques avant qu'il l'ait pu mettre,

Avec la liberté devenue oppression avant qu'il ait pu naitre,

Avec cigare en mégot réduit avant que lui I’allume,

 Avec capital transformé en travail avant que l'apprenti devienne

compagnon

Et gu’il  frappe a coups de marteau,

Ó monde

La ou  rougir á blanc le fer chaud.

Va poéme, avec la foule élance-toi, prends part á la lutte des classes.

Va  vers le sud, toi vers l'ouest, moi vers le nord, camarade


Attila Jozsef.1931-1932

mercredi 6 juillet 2011

SZOCIALISTÁK

SZOCIALISTÁK

Le a kapitalizmussal! Hatalmat, húst a dolgozóknak!...
A tőke szennyében gázolunk, kedves fegyverünk böködi tomporunkat -
Böködj, böködj csak szüntelenül, kedves fegyverünk,
hadd tudjuk meg újra és újra, hogy véletlenül, tusa nélkül
csatát nem nyerünk.

Nem sietünk, erősek vagyunk, rengeteg az elevenünk, a halottunk,
tanácsot állunk a dombon, melyre pincéből, bányából,
kubikos gödörből feljutottunk -
viszi az idő a ködöt, tisztán meglátni csúcsainkat.

Viszi a ködöt az idő s az időt mi hoztuk magunkkal,
hoztuk harcunkkal, tartalék nyomorunkkal,
a kenyérrel, mely megpenészedett, amíg a munkás megszeghette,
a kásával, mely megdohosodott, amíg a munkás megfőzhette,
a tejjel, amely megsavanyodott, amíg a munkás köcsögébe belecsobbant,
a csókkal, amelyből cafraság lett, amíg a munkás fiatalába beledobbant,
a házzal, amelyből omladék lett, amíg a munkás beleköltözött,
a ruhával, amelyből rongy lett, amíg a munkás beleöltözött,
a szabadsággal, mely elnyomás lett, amíg a munkás megszületett,
a bőrszivarral, mely bagó lett, amíg a munkás felnövekedett, - -
a tőkével, mely munka lesz,
míg megnő az inas
s kalapácsával odavág
világ!
ahol a legfehérebben
izzik a vas!...

Vers, eredj, légy osztályharcos! a tömeggel együtt majd felszállsz!...

Te délre mégy, te nyugatra, én pedig északra, Elvtárs!

1931-1932

NYÁR


NYÁR

Aranyos lapály, gólyahír,
áramló könnyűségű rét.
Ezüst derűvel ráz a nyír
egy szellőcskét és leng az ég.

Jön a darázs, jön, megszagol,
dörmög s a vadrózsára száll.
A mérges rózsa meghajol -
vörös, de karcsú még a nyár.

Ám egyre több lágy buggyanás.
Vérbő eper a homokon,
bóbiskol, zizzen a kalász.
Vihar gubbaszt a lombokon.

Ily gyorsan betelik nyaram.
Ördögszekéren hord a szél -
csattan a menny és megvillan
kék, tünde fénnyel fönn a tél.

1929 nyara/1934

Été

Été

Les soucis semés cousent d’or la plaine,
 Les prés sont légers comme appel d’antan,
 La gaîté d’argent des bouleaux déchaîne
 Un frêle remous dans le ciel flottant.

La guêpe ronronne, atteint l’églantine
 Après qu’en son vol elle m’a flairé,
 Et la rose au sang coléreux s’incline.
 Que svelte est l’été de rouge accoutré!

Un jaillissement plus tendre rayonne,
 Le sang des fraisiers sur le sable coule,
 La tête courbée, les épis frissonnent,
 Dans les frondaisons l’orage est en boule.

Mon rapide été trop vite enfui,
 Sur ton char Démon le vent me dérade,
 Au ciel en éclats l’on voit, ébloui,
 L’hiver bleu luisant qui déjà parade.

(Attila Jozsef) Été 1929/1934

mardi 5 juillet 2011

J.Attila.

OMBRAGE PLOT SOUS LA PEAU


OMBRAGE PLOT SOUS LA PEAU

un lion transparent vit entre des murs noirs
je porte un habit repassé dans mon cœur quand je t'aborde
je ne dois pas penser ... toi il faut que je fasse mon travail
tu danses
je n'ai pas une miette de pain et je serai encore longtemps en vie
les chemins se cachent côte-... côte au-dessous de la neige
depuis cinq semaines je n'ai pas de tes nouvelles
je ne sais si l'on peut t'aimer
le temps s'enfuit sur des échasses couleur de sang
des nègres muets jouent aux échecs pour tes paroles
qui jadis sonnèrent


Attila Jozsef  janvier 1927.

A BŐR ALATT HALOVÁNY ÁRNYÉK

A BŐR ALATT HALOVÁNY ÁRNYÉK

Egy átlátszó oroszlán él fekete falak között,
szívemben kivasalt ruhát hordok amikor megszólítlak
nem szabad hogy rád gondoljak munkám kell elvégeznem,
te táncolsz,
nincsen betevő kenyerem és még sokáig fogok élni,
5 hete, hogy nem tudom mi van veled
az idő elrohant vérvörös falábakon
az utak összebújnak a hó alatt,
nem tudom, hogy szerethet-e téged az ember?
néma négerek sakkoznak régen elcsendült szavaidért.

József Attila. 1927. jan.

Kapzsi kezek tépték Magyarország szívét.


Csak egy nagy bűn, és a bűn még mindig életben van.
Név: kapzsi kéz!
Szerte a világon.

NON NON JAMAIS

Injuste mains, des mains avides.
Cœur de la Hongrie déchirée.
Nous ne sommes pas nous rien coupable, que toute autre nation.
Que ceux qui ont participé à la fois l'allemand dans la guerre.
Juste un grand péché.



NON! NON! JAMAIS!

Belle richesse CJ, la fierté Matyas
On ne peut, non, jamais! donner ce pays, ce bijou !
Ne sortira pas de ce pain  serbes Banat!
Hongrois sur les Carpates, le vent soufflera!

Si le moment venu - permettra d'ouvrir les tombes,
Si le moment venu - en vient à se remettre la Hongrie,
Si le temps vient - sera forte dans le bras,
«Attendez, mes frères, nous serons là, nous n'avons pas tout donné!

Puis nous courons devant la colère noble,
Sang de la croix nous peignons, puis se repose
Bafouer et tout! - Le combat sera rude! -
S'opposer aux portes des enfers!

Rugissant, nous  nous précipiterons, comme la marée,
Nous nous battons jusqu'à la dernière goutte de sang
Et un  nouveau tracé de la frontière hongroise
Dans son ensemble, comme il n'ya pas si longtemps,
Et les étoiles dans le ciel à nouveau à l'honneur.

Le drapeau, l'épée de la foudre,
Le méchant est en marche loin de nous - parce que nous sommes Hongrois!
Monte vers le ciel  nos voix en colère:
Nous voulons notre pays d'origine! ou mourir pour lui.

Notre pays n'en est pas moins, non, personne n'en doute,
Il brillera, comme autrefois, lumineux,
Un cri venu de la Plaine hongroise montera à travers la montagne  :
Non ne laissez , jamais! Jamais Arpad dans notre maison!

Premier semestre 1922.

lundi 4 juillet 2011

NEM! NEM! SOHA!


NEM! NEM! SOHA!

Szép kincses Kolozsvár, Mátyás büszkesége
Nem lehet, nem, soha! Oláhország éke!
Nem teremhet Bánát a rácnak kenyeret!
Magyar szél fog fúni a Kárpátok felett!

Ha eljő az idő - a sírok nyílnak fel,
Ha eljő az idő - a magyar talpra kel,
Ha eljő az idő - erős lesz a karunk,
Várjatok, Testvérek, ott leszünk, nem adunk!

Majd nemes haraggal rohanunk előre,
Vérkeresztet festünk majd a határkőre
És mindent letiprunk! - Az lesz a viadal!! -
Szembeszállunk mi a poklok kapuival!

Bömbölve rohanunk majd, mint a tengerár,
Egy csepp vérig küzdünk s áll a magyar határ
Teljes egészében, mint nem is oly régen
És csillagunk ismét tündöklik az égen.

A lobogónk lobog, villámlik a kardunk,
Fut a gaz előlünk - hisz magyarok vagyunk!
Felhatol az égig haragos szózatunk:
Hazánkat akarjuk! vagy érte meghalunk.

Nem lesz kisebb Hazánk, nem, egy arasszal sem,
Úgy fogsz tündökölni, mint régen, fényesen,
Magyar rónán, hegyen egy kiáltás zúg át:
Nem engedjük soha! soha Árpád honát!

1922 első fele

Attila Jozsef.

NUIT DU FAUBOURG

NUIT DU FAUBOURG (KÜLVÁROSI ÉJ)

Dans I’arriére-cour, la lumiére

Souléve son filet sans se presser.

Comme un trou est plein d'eau dans la riviere,

Déjá notre cuisine Test dans l'obscurité.

Silence. Une brossé a récurer paraít se dresser

Sur ses pattes,

Et se mertre á grimper.

Au-dessus d'elle, un morceau de platre

Est perplexe : doit-il se laisser tomber ?

Dans ses loques d'huile toute grasse,

Sur fond de ciel, la nuit soupire et devient immobilé.

Elle s'assoit aux confins de la ville,

Puis titubant traverse une place,

Et pour éclairer allume un coin de lune.



Les murs d'usines

Se profilent comme des ruines,

Et déjá des ténébres plus tenaces

Au-d'elles se ramassent

En socles de silence.

Par les vitres des filatures,

Les rayons de la lune descendent

En faisceaux.

Dans les salles obscures

Ce sont les fils qui se tendent

Sut les métiers á créneaux.

Et tant que le travail est arreté, jusqu'au matin,

Les machines mornes tissent sans fin

Les réves friables des fíleuses.

Et plus loin, cimetiére avec ses voútes;

Cimenteries, ateliers mécaniques, fonderies de minerai,

Autant de caveaux de famille qui résonnent,

Gardant tous le secret

D'une résurrection sans joie pour personne.

Un chat gratte une barriére

Et le veilleur de nuit superstitieux

Voit des feux follets, des signaux sournois.

Les dynamos comme des élytres

Brillent d'un éclat froid.

Un train siffle.

L'humide fouille 1'obscuríté

Dans les feuilles d'un arbre tombé

Et se fait lourde

La poussiére sur la route.

Dans la rue un agent, un ouvrier loquace.

Parfois, trés vite, un camarade passe,

Des tracts sous le bras,

Flaire vers l'avant comme un chien et tend comme un chat

L'oreille vers l'arriére,

Faisant un crochet á chaque réverbére.

La gueule du cabaret vomit une lumiére pourrie.

Les fenétres dégobillent des flaques.

A I’intérieur, une lampe hoquette et vacille.

L n seul cíient, un journalier.

Le cabaretier somnole en reniflant.

Vers le mur 1'ouvrier grince des dents,

Er son cafard fait un grand bond. .

fi pleure, il acclame la révolution.

Comme la fonté refroídie,

Les eaux qui résonnent sont engourdies.

Le vént court comme un chien qui vagabonde,

Sa langue pendante touche les eaux

Et les aspire á la ronde. Des paillasses,

des radeaux nagent Sur les flots de la nuit sauvage.

Lentrepot est une barque qui a échoué,

La fonderie une périssoire en fer,

Et le creuset voit des bébés

Rougeoyant dans ses moules ouverts :

Tout est lourd, tout est humide.

La moisissure a dressé la carte

Des pays d'oú la misére jamais ne s'écarte.

Et plus lóin dans les prés arides,

Sur une herbe usée, des chiffons de papier

Voudraient ramper.

fis remuent assez,

Mais n'ontpas la force de s'ébrouer.

Le flottement des draps douteux

Ent l'image de ton vent coílant et loqueteux, Ó nuit.

Tu te suspends au ciel comme la cretonne

Efíilochée sur sa corde et comme la tristesse monotone

Sur la vie, ó nuit.

Nuit des pauvres, deviens brasier,

Brúle et fume dans mon coeur chaud,

Fais couler ce que je porté d'acier,

Fais que je sois 1'enclume sans défaut,

Le marteau qui siffle sa trajectoire,

Lame rapidé de la victoire, Ó nuit.

La nuit est morne, lourde et sans flamme.

Je m'en vais aussi, mes fréres, dormir aprés l'effort.

Que la souffrance épargne notre áme.

Que la vermine épargne nos corps !

1932

dimanche 3 juillet 2011

József Attila és Etus 1927


KÜLVÁROSI ÉJ

KÜLVÁROSI ÉJ

A mellékudvarból a fény
hálóját lassan emeli,
mint gödör a víz fenekén,
konyhánk már homállyal teli.

Csönd, - lomhán szinte lábra kap
s mászik a súroló kefe;
fölötte egy kis faldarab
azon tűnődik, hulljon-e.

S olajos rongyokban az égen
megáll, sóhajt az éj;
leül a város szélinél.
Megindul ingón át a téren;
egy kevés holdat gyújt, hogy égjen.

Mint az omladék, úgy állnak
a gyárak,
de még
készül bennük a tömörebb sötét,
a csönd talapzata.

S a szövőgyárak ablakán
kötegbe száll
a holdsugár,
a hold lágy fénye a fonál
a bordás szövőszékeken
s reggelig, míg a munka áll,
a gépek mogorván szövik
szövőnők omló álmait.

S odébb, mint boltos temető,
vasgyár, cementgyár, csavargyár.
Visszhangzó családi kripták.
A komor föltámadás titkát
őrzik ezek az üzemek.

Egy macska kotor a palánkon
s a babonás éjjeli őr
lidércet lát, gyors fényjelet, -
a bogárhátú dinamók
hűvösen fénylenek.

Vonatfütty.

Nedvesség motoz a homályban,
a földre ledőlt fa lombjában
s megnehezíti
az út porát.

Az úton rendőr, motyogó munkás.
Röpcédulákkal egy-egy elvtárs
iramlik át.
Kutyaként szimatol előre
és mint a macska, fülel hátra;
kerülő útja minden lámpa.

Romlott fényt hány a korcsma szája,
tócsát okádik ablaka;
benn fuldokolva leng a lámpa,
napszámos virraszt egymaga.
Szundít a korcsmáros, szuszog,
ő nekivicsorít a falnak,
búja lépcsőkön fölbuzog,
sír. Élteti a forradalmat.

Akár a hűlt érc, merevek
a csattogó vizek.
Kóbor kutyaként jár a szél,
nagy, lógó nyelve vizet ér
és nyeli a vizet.

Szalmazsákok, mint tutajok,
úsznak némán az éjjel árján - -

A raktár megfeneklett bárka,
az öntőműhely vasladik
s piros kisdedet álmodik
a vasöntő az ércformákba.

Minden nedves, minden nehéz.
A nyomor országairól
térképet rajzol a penész.
S amott a kopár réteken
rongyok a rongyos füveken
s papír. Hogy’ mászna! Mocorog
s indulni erőtlen...

Nedves, tapadós szeled mása
szennyes lepedők lobogása,
óh éj!
Csüngsz az égen, mint kötélen
foszló perkál s az életen
a bú, óh éj!
Szegények éje! Légy szenem,
füstölögj itt a szívemen,
olvaszd ki bennem a vasat,
álló üllőt, mely nem hasad,
kalapácsot, mely cikkan pengve,
- sikló pengét a győzelemre,
óh éj!

Az éj komoly, az éj nehéz.
Alszom hát én is, testvérek.
Ne üljön lelkünkre szenvedés.
Ne csipje testünket féreg.

1932

Attila J.

CHOEUR DES OUVRIERS

CHOEUR DES OUVRIERS (MUNKÁSOK KÓRUSA)

Aux syndicats du monde


Le réveil n'a pas connaissance,

Dans sa stridence,

 Du salaire de l'ouvrier,

Qui s'épuise et qu'on fait plier,

Ni du sang versé par les femmes généreuses.


Qu'avons-nous ? Nos deux mains calleuses...

Et nos enfants!

Nous soulevons par tous les temps

Les sacs pesants, les lourdes briques.

Et nos sueurs sont bénéfiques

A nos ennemis odieux.


Nous frappons le métal ferreux.

Son cceur s'ébréche

Si, le frappant d'un geste réche,

On tait ce que les travailleurs

Ne peuvent dire par les pleurs.


L'avenir nait de notre peine,

De notre chaine.

Notre laborieuse ardeur,

Notre interminable labeur,

Nous vaut une maigre pitance.

Justice, efface cette offense!


Pour nous sauver, ni mitraillettes

Ni temples. A la sauvette

Nous mourons six fois la semaine.

Honte mérne a notre déveine :

 Désunis, nous nous chamaillons,

Puis nous crevons, puis nous crevons !

 
1928

samedi 2 juillet 2011

József Attila a balatonlellei szanatóriumban.


MUNKÁSOK KÓRUSA

MUNKÁSOK KÓRUSA

A vekker nem tud semmiről,
a munkásember bériről,
hamar megfáradt férfiről,
az asszonyok jó vériről!

Csak két kezünk, sok gyerekünk,
téglát és zsákot emelünk,
óh - botor ellenségeink
jövőjéért is szenvedünk!

Óh kalapáljuk a vasat,
mert a vas szíve meghasad,
ha nem verjük ki rajta, mit
embernek sírni sem szabad!

Óh jó a jövőnek: jövőnk!
Óh jó az ételnek: erőnk!
Óh jó az igazságnak is:
győzni fog mégis mivelünk!

Nincs géppuskánk, se templomunk!
Egy héten hatszor meghalunk!
Mert nékünk jaj! jaj: széthúzunk
és pusztulunk! és pusztulunk!

1928

LA Foule.

LA Foule (TÖMEG)


« Du travail et du pain !

Du travail et du pain ! »

La foule. la foule déferle.

Des coups jaillissent de ses poings.

Mouches folles qui se disputent.

Rochers en parcelles menues étincelles.


Comme quand. sur la cervelle.

()n a pris un coup et que on en revient...

La foule

Est une immense forêt qui s'écoule.

Si elle s'arrête. le sang jaillit de ses racines.

Ses pieds. ses mains sont des terres fertiles.

Son pain ? des montagnes !Plus de cent mille !

Ce que l'on boit ferait tout le broullard du monde !

Mais le brouillard peut bien envelopper les monts :

La foule. elle. manque de pain


Comme la pâte de ce pain. elle est roulée.

Pétrie et ballotée.

La foule!

Cellule-mére qui se boursoufle.

Elle déploie ses tentacules

Et comme l'amibe se dédouble.

Absorbant d'autres molécules.


Monde, oh monde. la foule va t'engloutir.

Ses racines arrachent des nuées.

Ses dents mal plantées. caríées.

Ce sont les bátisses lépreuses.

Elle s'agite. elle allonge sa main miséreuse

Vers les granges. les usines.

Vers les blés que l'on entasse.

Vers la journée de sept heures.

Vers la Grande Ourse et la Pléiade

Et, dans les plaines désertiques.

Vers leau jaillissante et sa fraícheur.


Mes pères qui suez et qui courbez la téte.

Mes douces filles maigrelettes.

C’est  la foule...

Autour d'elle les bouches de fer de la patrouille...

La paille aussi voudrait entrainer le fleuve.

 Elle se croit forte.


Mais c'est lui gui la saisit et qui L'emporte

Entrainant de même en son flot

Bancs,voitures cageots

Et les vagues et les chevaux

Et

L'épée tirée du fourreau...


Oh !

Contre la foule rien ne vaut :

Maudire ou marchander le silence ou les mots..

Ceux-la
Sont la batisse et les batisseurs á la fois

En bas les fondations et en haut le toit

Les manoeuvres et ceux qui tracent les schémas


Vivent les ouvriers et les paysans !

De L'astuce bourgeoise ils déjoueront les plans !

Des millions de pieds le mettront sur le flanc !

Ohé,la foule !En avant !En avant !


01 septembre 1930

vendredi 1 juillet 2011

Tisza-part, 1930. június 8.


TÖMEG

TÖMEG

Munkát! kenyeret!
Munkát! kenyeret!
Jön a tömeg, a tömeg!
Mint a megriadt legyek
röpülnek róla a kövek.
Szálló szikla apró szikra,
mint ki a szemét kinyitja,
ha vasdorong ütötte meg.
A tömeg
járó erdő rengeteg,
ha megáll, vér a gyökere.
Termőföld talpa, tenyere.

Százezer hegy a kenyere,
itala nem férne ködnek
s a ködök bár hegyet födnek,
a tömegnek nincs kenyere.

Kenyértésztaként dobódik,
hánykolódik, dagasztódik
a tömeg.
Tömény őssejt, püffeteg
tapogatóit kibontja,
nyúlik, válik amőbaként,
más dudorait bevonja.

Világ, bekap a tömeg!
Felleget fú orralika,
odvas foga
bérkaszárnyák görbe sora.
Kapkod, nyúl, ahova ér,
csűrért, gyárért, boglyáért,
hétórai munkáért,
a Göncölért, Fiastyúkért,
bővízű, alföldi kútért - -

Nyirkos, görbedõ atyáim,
édes, sovány leánykáim
a tömeg.
Körötte füstölgő csövek.
Folyót piszkál a szalmaszál, -
ni, kapja, viszi már az ár!
és sodorja a padokat,
a kiszniket, a kocsikat,
a csákókat, a lovakat,
a fölmutatott kardokat - -

Óh!
Minden más hiábavaló,
az alku, az átok, a csönd, a szó!
Ő
az épület s az építő,
lenn alapkő és fönn tető,
a dolgozó, a tervező - -

Éljen a munkásság, parasztság,
nem fogja polgári ravaszság,
fölrúgja milliónyi láb, -
hú! tömegek, tovább! tovább!

1930. szeptember 1.

Attila Jozsef. Cadeau Souvenir

 MANIFESTATION (TÜNTETETÉS)


Le sang s'est échappé de nos veines fanées.

II court dans la cité de bout en bout.

Voici venus les archanges des cheminées

D'usine exhalant des étincelles partout,

Rappelant de l'enfer deux personnes damnées

 Adam, Eve. As-tu vu nos bouches vomissant

Les météores ?

Vois! ils jaillissent en fumant!

Et tous ces cris sont des rubans multicolores

Formant chignon tout a I’instant

Sur Favenir célibataire.

Tout policier, pour nous, est un doux frére.


Quel flot marin

Pourrait bercer un superbe navire

Avec le méme entrain

Que ces gens pleins de suie, et que la fáim déchire,

Bercent soudain

Le souffle svelte d'un enthousiasme sain!

Et quelle est la saison qui produirait sur térre

Tant d'éclatantes fleurs ?

Quel ciel protégerait, ici-bas, tous les coeurs

Avec des bras d'une force si fiére!

 Quelle porté en fer ne fondrait - et tout entiére !

 Sous les effets de toutes ces ardeurs ?


Magnifique tonnerre

Que celui de leurs pieds qui tous en méme temps

Résonnent sur le sol. De tels coups, si puissants.

Réduiraient en charbon prés et foréts ! Usines !

Du grand écho des cieux résonnent nos poitrines.

Tandis qu'avec fracas

Les vitres endeuillées

De toiles d'araignées

S'envolent en éclats


 1er semestre 1924