En rêve je te sens mienne
Muet, notre bonheur vibrait tout doucement,
Nous nous taisions dans le silence et les mystères,
Et le feu jouait dans notre poêle, or dansant,
Et l’amour avait desséché nos lèvres chères.
Et blancs et fiers, les murs étonnés se dressaient,
Et les murmures s’effaçaient
De la grave pendule ancienne.
Quand je rêve, vois-tu, je te sens toujours mienne,
Et je crois,
Dans la nuit avancée,
Quand je veille, parfois,
T’avoir longuement embrassée.
(Attila Jozsef) 1922.
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