CHOEUR DES OUVRIERS (MUNKÁSOK KÓRUSA)
Aux syndicats du monde
Le réveil n'a pas connaissance,
Dans sa stridence,
Du salaire de l'ouvrier,
Qui s'épuise et qu'on fait plier,
Ni du sang versé par les femmes généreuses.
Qu'avons-nous ? Nos deux mains calleuses...
Et nos enfants!
Nous soulevons par tous les temps
Les sacs pesants, les lourdes briques.
Et nos sueurs sont bénéfiques
A nos ennemis odieux.
Nous frappons le métal ferreux.
Son cceur s'ébréche
Si, le frappant d'un geste réche,
On tait ce que les travailleurs
Ne peuvent dire par les pleurs.
L'avenir nait de notre peine,
De notre chaine.
Notre laborieuse ardeur,
Notre interminable labeur,
Nous vaut une maigre pitance.
Justice, efface cette offense!
Pour nous sauver, ni mitraillettes
Ni temples. A la sauvette
Nous mourons six fois la semaine.
Honte mérne a notre déveine :
Désunis, nous nous chamaillons,
Puis nous crevons, puis nous crevons !
1928
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