"Én dolgozni akarok" EMLÉKPAD. József Attila 1905-1936

 dolgozni akarok Jozsef Attila 1905-1937

lundi 27 juin 2011

POÉME DE CIRCONSTANCE SUR L'ÉTAT DU SOCIALISME.

POÉME DE CIRCONSTANCE SUR L'ÉTAT DU SOCIALISME

(ALKALMI VERS A SZOCIALIZMUS ÁLLÁSÁRÓL)

A IGNOTUS

1

Parmi les arbres et les fleurs,

assis sur un banc je clapote

telle une barque abandonnée.

D'un air doux, de frais arrosé,

grand silence de liberté,

je t'écoute et les yeux ouverts

d'une étrange fagon je sens

de mon corps le prolongement

dans un monde autre que le notre,

ni dans l'herbe ni dans les arbres

mais dans la Totalité.


2


En levant, coeur content, ma vue,

je vois haut, trés haut dans la nue

les cieux d'ici se dissiper.

Cigognes au long vol planant...

ainsi m'ont tout l'air de descendre

tes mots, vieil ami aux cheveux de cendre :

comme le ciel je les accueille en souriant.

3

Ton angoisse n'est pas mienne;

toutefois je la comprends

et j'écarte le silence

pour qu'á ton tour tu comprennes

que l'áge te poussant á déplorer,

tout comme je pourrais le fairé,

c'est le travail, la liberté,

l'oeuvre huniamé que tu enterres,

et cet invisible foulé aux pieds

par les vils servants du pouvoir visible.

4

Si le boisage en la mine s'écroule,

les galeries néanmoins sauvegardent

le trésor flamboyant:

tant que les mineurs répondront présent,

tant que leurs braves cceurs battront,

les galeries se rouvriront.


5


Le corps laborieux, L’esprit créateur,

dis-moi comment ils pourraient s'affronter ?

L'esprit cherche sa paix en trouvant sa raison,

mais ne peut étre en paix qu'á l'unisson du coeur,

car lorsque la raison tarde á les dénouer,

les sentiments entrent en convulsion.

Affectueuse erreur : je crois que les années

s'accumulant vont te blesser. II serait sage,

toi avec moi, d'avoir les yeux sur le filet

que le vént va bientot nouer dans les feuillages.

6

L'air tisse désormais une robe de chambre

pour y loger son corps subtil.

C'est un peigne sur le nuage que ce crépuscule!

Ensemble nous sommes assis

comme une maitresse et son fils.

Vaste pelouse en son pelage

germe partout l'obscurité.

Vois le balancement cotonneux des feuillages

Complices de I'opacité…

De la prime étoile tous deux nous attendons

Que deviennent visibles

les vibrations.


Début août 1934

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