"Én dolgozni akarok" EMLÉKPAD. József Attila 1905-1936

 dolgozni akarok Jozsef Attila 1905-1937

vendredi 1 juillet 2011

 MANIFESTATION (TÜNTETETÉS)


Le sang s'est échappé de nos veines fanées.

II court dans la cité de bout en bout.

Voici venus les archanges des cheminées

D'usine exhalant des étincelles partout,

Rappelant de l'enfer deux personnes damnées

 Adam, Eve. As-tu vu nos bouches vomissant

Les météores ?

Vois! ils jaillissent en fumant!

Et tous ces cris sont des rubans multicolores

Formant chignon tout a I’instant

Sur Favenir célibataire.

Tout policier, pour nous, est un doux frére.


Quel flot marin

Pourrait bercer un superbe navire

Avec le méme entrain

Que ces gens pleins de suie, et que la fáim déchire,

Bercent soudain

Le souffle svelte d'un enthousiasme sain!

Et quelle est la saison qui produirait sur térre

Tant d'éclatantes fleurs ?

Quel ciel protégerait, ici-bas, tous les coeurs

Avec des bras d'une force si fiére!

 Quelle porté en fer ne fondrait - et tout entiére !

 Sous les effets de toutes ces ardeurs ?


Magnifique tonnerre

Que celui de leurs pieds qui tous en méme temps

Résonnent sur le sol. De tels coups, si puissants.

Réduiraient en charbon prés et foréts ! Usines !

Du grand écho des cieux résonnent nos poitrines.

Tandis qu'avec fracas

Les vitres endeuillées

De toiles d'araignées

S'envolent en éclats


 1er semestre 1924

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire