"Én dolgozni akarok" EMLÉKPAD. József Attila 1905-1936

 dolgozni akarok Jozsef Attila 1905-1937

vendredi 24 juin 2011

CHAGRIN (BÁNAT)

CHAGRIN (BÁNAT)



Je suis donc venu jusqu'ici, dans la foret.

Un vént léger, un flottement. Les feuilles bruissent

Comme des tracts. Cependant la terre se tait,



Pése. Ce sont des bras, les branches qui se tendent.

« Tout le pouvoir... » Sur ma chevelure de feuilles

Tombe une branche morte. Elles tombent, les branches



On ne m'aura chassé que pour une seconde. .

Gronde, camarade forét ! J'en hurlerais.

On ne m'a pas chassé, pas mérne une seconde,



Mais j'ai subi ce cabot enragé qui mord

Je suis venu pour que le chagrin cueille ici

Mes forces, comme les vieilles le bois mort.



Une larme — Une fourmi vient s'y désaltérer

Et pensive s'y voir.

Elle a bu cetté larme

Elle ne pourra plus maintenant travailler.



Automne 1931

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