CHAGRIN (BÁNAT)
Je suis donc venu jusqu'ici, dans la foret.
Un vént léger, un flottement. Les feuilles bruissent
Comme des tracts. Cependant la terre se tait,
Pése. Ce sont des bras, les branches qui se tendent.
« Tout le pouvoir... » Sur ma chevelure de feuilles
Tombe une branche morte. Elles tombent, les branches
On ne m'aura chassé que pour une seconde. .
Gronde, camarade forét ! J'en hurlerais.
On ne m'a pas chassé, pas mérne une seconde,
Mais j'ai subi ce cabot enragé qui mord
Je suis venu pour que le chagrin cueille ici
Mes forces, comme les vieilles le bois mort.
Une larme — Une fourmi vient s'y désaltérer
Et pensive s'y voir.
Elle a bu cetté larme
Elle ne pourra plus maintenant travailler.
Automne 1931
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire